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Le soleil est notre star

Lumière - obscurité, chaud - froid, sec - humide, éveil - sommeil (cycle circadien), actions - repos, adaptation permanente en journée - désadaptation totale la nuit, année éreintante - vacances bien méritées, etc. : notre système hormonal permet de passer de l’un à l’autre, de manière efficace, silencieuse, autonome, fluide.

Faim, satiété, digestion, excitation, émotions, plaisir, confort, contentement, sommeil, survie, gestion des différents stress, sexualité, régulation glycémique, résistance, sport, endurance, adolescence, gestation, andropause, ménopause, fuite, combat, adaptation aux saisons, sont régis par nos glandes endocrines et exocrines. De notre conception à notre dernier souffle, les hormones, dans une humilité totale, font leur job. À nous donc de faire le nôtre…

Le soleil permet d'obtenir les apports nécessaires en vitamine D de manière plus optimale que l'alimentation ou les compléments alimentaires. Rappelons que la vitamine D permet notamment à l'organisme de fixer le calcium sur les os. Elle prévient donc rachitisme, ostéoporose et fragilité osseuse. L’excès étant mauvais en tout, a contrario, certains cancers de la peau sont dus à une exposition stupide au soleil. Casquette, parasol, crème, vêtements, ombre, protègent le corps aux heures brûlantes.

La lumière du soleil, celle du matin (sunrise) et celle du soir (sunset), nourrit les mitochondries, centrales énergétiques de nos cellules. Cela signifie que notre énergie vitale dépend également d’une exposition intelligente au soleil. Lumière, chaleur et tendresse nous réconfortent, quels que soient notre âge et notre situation.

L’année est longue, parfois rude, compliquée, ardue. Les organismes souffrent, les niveaux de stress sont élevés, les temps de repos et de respiration manquent, le burn in perdure, le burn out s’annonce violent, les projets s’étouffent, le peu d’énergie qu’il reste en stock est consacré à la gestion d’un quotidien fait de contraintes et d’obligations. Le corps entre en souffrance. Les endorphines, naturelles ou de synthèse, ont leurs limites. À quoi bon laisser la porte ouverte à toutes sortes de maladies ?

On perd en visibilité, en sentiment d’utilité, en sérénité. Bref, on est forcé de continuer, mais à quoi bon ? On perd le fil, le sens et parfois la vie.

 

Et si vous proposiez à votre corps une semaine de vacances par trimestre ?

Cette semaine que je décide de baptiser “Corpus Temporis” serait uniquement consacrée à caler votre rythme de vie sur celui du soleil. On ne peut pas envisager les mêmes activités si on participe au Festival interceltique de Lorient ou si on expose au marché de Noël de Strasbourg ; selon si on se trouve sur la côte irlandaise en plein hiver ou à l’Île Maurice en plein été. Ce temps précieux sera idéalement en mode digital détox. Pas d’écran, pas d’artificiel, pas de virtuel. Une semaine de réalité consentie durant laquelle votre chronobiologie va retrouver ses marques.

Choisissez quatre destinations ensoleillées par an. Programmez une semaine de remise en forme où votre corps sera à l’honneur. Il deviendra votre priorité. Une semaine pour le remettre en bonne forme. Menton, Pau, Belle-Ile en Mer, Irlande, Écosse, Maurice, Chaillol, Rodrigues, Caraïbes, Bayons, Marseille, Sault, Pouilles, Toscane, Briançon, Espagne, Portugal, Maroc, Tunisie, Algérie, Barcelonnette, Syrie, Libye, Champsaur, Croatie, Allos, Albanie. La destination importe peu. C’est le rythme que vous allez imposer à votre corps qui sera essentiel. Et c’est bien la lumière du soleil qui dictera le rythme de vos journées, activités et repas.

L’important est de se lever le matin avec la lumière de l’aube, boire un verre d’eau tiède, consacrer le temps qui vous convient (entre 10 minutes et une heure, la fourchette est large) à la gymnastique douce, au yoga, à la respiration, à l’éveil musculaire, au Pilates. Choisissez ce qui convient à votre corps. Rester au lit ne fait pas partie des possibilités, désolé.

Petit-déjeuner. À condition d’avoir faim, évidemment. Si déguster un café vous procure un réel plaisir, privilégiez celui de 10 - 11 am. Votre foie vous en saura gré.

La matinée sera consacrée à l’activité physique : randonnée, vélo, ski de fond, raquettes neige, natation, ce que vous voulez. L’option canapé n’est pas proposée, encore désolé. Et s’il pleut ou neige, souvenez-vous que vous n’êtes pas en sucre, pensez à nos ancêtres, couvrez-vous de manière hermétique, vous verrez, ça le fait ! Sans pour autant vous mettre en danger, évidemment.

Repas du midi non alcoolisé Puis sieste fortement recommandée. Juste pour démarrer tranquillement une digestion sereine. Dix minutes peuvent suffire.

L’après-midi est libre : visites, promenades, culture, musées, cinéma, rencontres, jeux de société, vous êtes libres de faire quelque chose qui nourrit votre curiosité, tisse des liens relationnels, active votre activité cérébrale. Lire, écrire, réfléchir, ce que bon vous semble. Vous avez également le droit de ne rien faire.

Vers 16h-17h, selon la saison et le lieu où vous vous trouvez, dîner léger ou tisane. Au lit avec un bouquin, sans écran. L’option télé est exclue. Ce ne doit pas être l’heure de votre montre ou de votre portable qui vous indique le crépuscule, c’est la lumière extérieure et donc le soleil qui vous diront que le moment est venu de mettre la viande dans le torchon.

Avoir une gourde (d’eau) près de soi sera préférable pour passer une bonne nuit.

Une semaine par trimestre. Il vous en restera encore une ou deux voire plus pour certains privilégiés pour continuer le travail. Car notre job à tous, ménopause - andropause - ou pas c’est d’être frais et dispo toute l’année. Isn’t it ?

Je n’ai pas abordé la question alimentaire mais vous comprenez bien que tous les produits délétères - pizzas et autres merdes industrielles, chips, sodas, sucreries grasses sucrées salées, etc. n’ont pas leur place aux menus de vos repas. Une escapade est bien sûr possible mais avec le temps vous saurez vous en dispenser. Un verre de vin ou une chope de bière n’ont jamais fait de mal à personne. Bon deux, d’accord, soyons fous ! Mais de temps en temps seulement. Ne faîtes de l’alcool ni un rite ni un rituel. Sortons de la “Pavlov attitude mentale” qui consiste à attendre la récompense, suite à une promesse que l’on se fait à soi-même.

Le voyage est une fuite de nos routines, de nos habitudes. Faîtes dérailler votre train-train quotidien. Courage, fuyez ! Le voyage est une respiration qui doit être inspirante pour votre tête et équilibrante pour votre corps.

Jouez la vie qui vous convient

Et jouissez-en bien !