Gare au gorille
Ce qui sort d’un ventre est la conséquence de ce qu’il y entre, s’y passe, s’y vit, s’y trame, s’y digère, s’y joue. Le verbe jouer n’est peut-être pas toujours adéquat. Et pourtant. Il s’en livre des batailles dans notre fort intérieur *, on parle même parfois de guerres intestines…
Déféquer devrait procurer un réel plaisir. Une libération. Des selles bien moulées, couleur marron clair, sans odeur, sans laisser de traces, ni sur la paroi du WC ni sur la paroi du trou de balle. Ce qui colle à l’extérieur est forcément gluant à l’intérieur. Ce qui pue à l’extérieur est forcément putréfié à l’intérieur. Une défécation qui n’est pas sereine reflète des troubles digestifs et des déséquilibres microbiotiques auxquels il faut remédier rapidement. Sinon, à un moment ou à un autre, il y aura du sang. Et dans le temps, ça risque de saigner grave. Voire de se déchirer. Récemment une de mes patientes se plaignait ainsi : “avec ma fissure anale, j’en chie”. Je le crois sur parole.
Avant d’en arriver là, quels sont les fondamentaux à respecter quotidiennement pour faire des toilettes un rendez-vous attendu et non pas ou plus redouté ?
A) Boire de l’eau plate, ce en fonction de la saison, de son activité physique, de sa typologie, sans pour autant tomber dans la potomanie. Ne pas boire assez d’eau plate oblige l’organisme à aller chercher l’eau là où elle se trouve : les selles. Ainsi déshydratées, elles se transforment alors en crottes de bique ; la nature ayant horreur du vide, moins il y a de matière et plus il y aura de gaz. Bonjour les ballonnements.
B) Manger des fibres. On les trouvera principalement dans les légumes cuits, quelques crudités bien mastiquées, céréales, riz blanc, fruits uniquement locaux et de saison, protéines végétales, légumineuses, oléagineux, spiruline. Gare aux produits hautement fermentescibles et effectivement gare aux gorilles, ça peut faire mal également !
C) Bien mastiquer, c’est :
1/ pré-mâcher le travail de l’estomac, qui n’est pas doté de dents (pour celles et ceux qui ignoreraient ce détail anatomique)
2/ informer correctement les acteurs de la digestion : vésicule biliaire, pancréas, rate, estomac de ce qui les attend en matière de charge de travail : combien et quelle sorte de glucides- lipides-protéines ?
3/ stimule la production de l’hormone de la satiété et celle de la faim
4/ allège les digestions lentes, lourdes et laborieuses
5/ évite les reflux gastriques
6/ impose de poser sa fourchette entre deux bouchées
7/ favorise l’expulsion d’un rot qui devrait marquer la fin du repas. “Alhamdoulilah".
D) Adopter en permanence une respiration profonde dite diaphragmatique. Les mouvements de ce muscle stimulent le péristaltisme du côlon, ce qui améliorera l’acheminement des fèces (matières fécales) vers la sortie.
E) Se coucher tôt. Et oui, la qualité du sommeil influe sur la qualité des selles. La défécation est régie par le système neuro végétatif qui peut être déséquilibré par des couchers tardifs répétés, d’autant plus si ceux-ci sont associés à la prise d’alcool, tabac, stupéfiants, médicaments, stress, notamment à haute dose.
F) Pratiquer avant cinquante ans une ou plusieurs activités sportives et après cinquante ans une ou plusieurs activités physiques. Natation, marche, vélo, gymnastique douce, yoga, l’idée étant de fabriquer et/ou conserver un équilibre entre nos systèmes nerveux, immunitaires, hormonaux, circulatoires et digestifs. Et il vaut mieux être musclé que gras.
G) Digérer ses émotions enfouies, passées ou présentes, celles qui polluent et pourrissent notre quotidien, celles-là mêmes que nous sommes les seuls à nourrir. Les épreuves que la vie nous a imposées et qui ont bouleversé notre réalité ont fabriqué peurs, tristesses et colères. Elles ont en outre généré en chacun de nous une angoisse existentielle : “que vais-je devenir ?”. Difficile de répondre à cette interrogation lorsque l’on est plongé dans le désarroi le plus total. Alors on se tourne vers l’autre (ah tiens il existe !) et on se pose alors une question commune : “que fait-on ensemble ?”. Ainsi naîtront les notions de vision partagée, projets, analyse stratégique et plans d’action.
H) Se laver l’anus après avoir démoulé le cake : utiliser du PQ renvoie à la préhistoire de la défécation. Prendre soin de son système digestif c’est également prendre soin de sa partie terminale qui n’a besoin ni d’être frottée ni d’être davantage irritée. Je parle de propreté, de confort, d’écologie et d’économie. Le papier WC est une aberration. Le prix d’une douchette est de 25 €.
I) Cesser de se faire du mauvais sang ou de se faire un sang d’encre, de se mettre la rate au court bouillon, de se laisser envahir par la colère ou de plonger dans une colère noire ; ne pas autoriser la tristesse submerger nos jours et hanter nos nuits, refuser à nos peurs de prendre le contrôle de notre vie et de notre ventre (la peur au ventre, avoir les intestins noués), ne pas se miner l’intérieur. En médecine chinoise, l’anus est l'œil du foie. Hémorroïdes, fistules anales, fissures, diverticules, polypes, rectocolite hémorragique, cancer colorectal, ne sont pas forcément d’origine génétique.
J) Utiliser la technique du suppositoire pour introduire par voie rectale des gélules de chlorophylle (par exemple et entre autres). Faire cela le soir avant de se coucher. Éventuellement, dormir avec un slip et/ou une protection. Par retour sanguin, la distance anus - foie = 3 minutes et celle de foie - poumons = 2 minutes. Rappelez-vous enfant, lorsqu’un suppositoire vous faisait roter la molécule en cinq minutes. L’objectif recherché est toujours le même : améliorer son terrain notamment en l’anti-oxydant.
J) Faire une cure de probiotiques une à deux fois par an afin de redonner au microbiote autonomie et compétence. Le parmesan vieilli ou le pecorino, le pollen de l’abeille, Nutribiote Base (Herbolistique), Symbiod’Or (Parinat) sont des aliments ou compléments pertinents. Sur une candidose bien établie ou dans certaines évolutions de cancer, évitons les proliférations dues aux levures tout terrain.
Alors comment remédier à nos déséquilibres intérieurs et conflits intestinaux ?
Naturopathe dans l’âme depuis une cinquantaine d’années, je connais les effets bénéfiques de quelques méthodes et/ou produits respectueux du microbiote et les contre-indications dont ils font parfois l’objet dans certains cas :
. Pratiquer à bon escient lavement ou irrigation du côlon
. Consommer intelligemment psyllium blond, Pianto Classic et tisane Richter Transit
. Éprouver dans son corps un séjour Jeûne Vitalité Expérience à Bayons en Provence. L’équipe JVE, forte de son expertise acquise depuis ces quinze dernières années, adapte ses soins à vos problématiques corporelles, s'intéresse à vous, entend votre réalité, écoute votre corps, comprend vos fatigues, décode vos maux, notamment ceux du ventre. Votre microbiote, à nouveau en état de symbiose et votre intestin grêle redevenu imperméable feront de vous une personne robuste, inspirée, volontaire, enthousiaste. Bref, vous repartirez de Bayons en pleine forme physique et mentale, promesse garantie.
Toutes les questions que vous pourriez vous poser à propos de votre énergie vitale trouveront réponse dans le livre “Quand le ventre se prend (pour) la tête”.
Pour commander : Christian Boniteau /
Nul doute, cette newsletter restera dans les…..